Le jour de la rentrée, un copain demande à Icare s’il est cap de sauter du muret de la cour de récréation. Hanté par les mises en garde perpétuelles de son père, le petit garçon n’ose pas se lancer. Mais cela va changer, car il a envie de grandir. À chaque pas vers l’autonomie et la liberté, des ailes lui pousseront dans le dos… En adaptant le mythe d’Icare, Guillaume Barbot a eu envie de questionner la parentalité : comment encourager son enfant à voler de ses propres ailes, à prendre le risque de ses désirs ? Croisant cirque, musique et jeu, il a vu grand pour son petit héros. Grâce à une magnifique scénographie représentant d’un côté une maison en construction toute de guingois, et de l’autre l’école ; à quelques effets vidéo magiques et à un musicien au plateau, il donne à l’univers d’Icare une vraie ampleur poétique. S’il a confié le rôle de son jeune héros à une circassienne, qui bondit sur un trampoline et dont le corps élastique impressionne, il n’a pas pour autant négligé la qualité de jeu de ses comédiens, toujours vrais et subtils. Dans ce touchant duo père-fils, ode au désir et à l’inconnu, chacun, finalement, apprendra de l’autre.