« Il y a l’image que nous pensons renvoyer de nous-même et l’image que les autres perçoivent. Entre les deux, il y a ce vide, ce plein, le fantasme, la vérité, les petits arrangements avec le réel. Il y a ce qu’il reste de l’enfance qui nous sauve un peu parfois et il y a le monstre adulte qui dévore tout, souvent », écrit Kamel Abdessadok.
Avec J’attends que mes larmes viennent, ce comédien habitué au collectif – il a fait ses premières armes avec l’improvisation théâtrale puis le cirque, avant de se consacrer essentiellement aux créations de la compagnie 26000 couverts - a eu envie d’expérimenter une forme plus intimiste. Et de puiser dans les choses qui le touchent pour se raconter.
La solitude (sur scène, dans la création), son histoire, son parcours, le théâtre ; autant de matières de son intimité sur lesquelles il pousse sa réflexion pour tenter d’en restituer quelque chose d’universel. Mais attention, prévient-il, « Ce n’est pas une biographie, on est plutôt dans l’autofiction ». Pour se mettre en scène, il a choisi de travailler avec Anne-Elodie Sorlin, comédienne au sein du collectif Les Chiens de Navarre. Piochant dans les archétypes du spectacle populaire, - stand-up, danse, chanson - ils nous promettent un spectacle sincère et ultrasensible, dont la création aura lieu à La passerelle.