« Il était une fois et il n’était pas... » : une phrase paradoxale pour ce conte « de sorcière » plutôt que de fées. Après Une goutte d’eau dans un nuage, son précédent spectacle, Eloïse Mercier avait envie de travailler autour de la figure du loup, avec plusieurs degrés de lecture. L’image de la meute s’est imposée à elle. « La meute extérieure, tout ce qui peut faire pression, les injonctions, la force du groupe, mais aussi la meute au fond de soi. Ce qui crie dans notre intériorité… ». Lou, élevée dans une famille de femmes fortes et indépendantes, tombe amoureuse d’un homme qu’elle s’apprête à épouser, avant de se rendre compte qu’un piège est en train de se refermer sur elle. Que faire alors ? Continuer quand même ? Faire demi-tour ? Prendre un chemin de traverse ?
La vie des femmes et leur liberté dans leurs relations aux autres sont au cœur de ce spectacle métaphorique mêlant récit, ambiance sonore et vidéo. Sur le plateau, recouvert de tourbe fraîche, c’est tout l’imaginaire des forêts que convoque Eloïse Mercier. À la lisière des rêves, Les Meutes est une invitation à nous « réenforester », à retrouver notre moi sauvage et irréductible.