Chorégraphe et directeur du Centre Chorégraphique National de Tours, Thomas Lebrun est un fidèle compagnon de route de La passerelle. Fidèle, il l’est aussi à ses danseurs, dont certains l’accompagnent depuis de longues années. Il revient à Gap avec une pièce en forme de feu d’artifice, rassemblant en un spectacle mille et une danses « d’hier, d’aujourd’hui et pour demain », exécutées par des danseurs professionnels et amateurs de 20 à 50 ans. C’est que Thomas Lebrun est un généreux, qui aime la danse quand elle est joyeuse et partageuse, qu’elle s’adresse à tous les corps, qu’elle se défie des chapelles et des a priori esthétiques. Pour lui, la transmission est la base de la création. Et si l’on envisage généralement la « transmission » du maître à l’élève, du chorégraphe au danseur, il a voulu pour une fois s’attacher, à l’inverse, à la transmission qui s’opère du danseur au chorégraphe. Son spectacle s’est ainsi nourri des improvisations et propositions de ses interprètes. Covid oblige, cette fête des danses partagées arrive après de longs mois de distanciation sociale et d’interdiction de se rassembler… elle n’en est que plus précieuse encore. Laissons, laissons entrer le soleil !