Les pêcheurs du port de Jamestown, ancien quartier d’Accra, la capitale, sont devenus l’un de ses sujets favoris. Il trouve au sein de cette communauté une source d’images fortes : marines aux ciels changeants, ballets des pêcheurs, vie des femmes et des enfants qui travaillent sur le port… Il y explore de nouvelles relations au corps et à l’espace, à la vie et à la mort, à la religion, à la mer, qui renouvellent sa photographie. La sérénité, l’évidence picturale de ses images réenchantent un monde et des territoires aujourd’hui menacés et sont, à ce titre, d’autant plus précieuses.
« C’est avec les pêcheurs de Jamestown que j’ai connu mon premier choc au Ghana. J’ai été happé par ces scènes aussi fortes que celles qu’on trouve dans certains tableaux anciens, ces lumières aussi de bord de mer, éblouissantes et qui transforment parfois les hommes en silhouettes. J’ai aimé, la belle et libre nudité des corps ghanéens. Pour un photographe, ces corps sont un don. »
Denis Dailleux