Comment transmettre sa passion pour un texte ? Comment faire entendre aujourd’hui, en leur redonnant toute leur force, les alexandrins incandescents de Racine ? Car dans Phèdre, il est bien question de passion, celle, interdite, que nourrit la reine d’Athènes envers son beau-fils Hyppolite. Admirateur absolu de ce chef d’œuvre, convaincu par le potentiel théâtral du format de la conférence et désireux de collaborer avec le comédien Romain Daroles, le metteur en scène François Gremaud relève le défi. Egalement à l’affiche de La passerelle avec Auréliens, il a conçu ce Phèdre ! comme un cheval de Troie.
Son narrateur, seul en scène, est un jeune prof de français transcendé par l’art de Racine. Il faut voir son enthousiasme quand il constate que l’auteur a placé le retour de Thésée pile à la moitié de sa partition, au 827e vers d’un texte qui en compte 1654 ! Commentant l’écriture, le background des personnages et le contexte historique de la pièce, il va finir par les interpréter tous, son exemplaire de Phèdre en guise d’accessoire multifonction. Une performance réjouissante, vivifiante, où l’enthousiasme se communique comme par capillarité, à l’image du point d’exclamation (autrefois appelé « point d’admiration », rappelle François Gremaud) qui ponctue le titre.
De François Gremaud d’après Racine
Conception & mise en scène François Gremaud
Avec Romain Daroles
Une interprétation de Phèdre en mode one-man-show, joyeuse et interactive, par un personnage de professeur passionné. Une étonnante « conférence » qui vous emportera autant que l’est le comédien-professeur !
La presse en parle
« Déjà c’est « Phèdre ! » avec un point d’exclamation. Histoire de bien montrer à ce classique qu’on n’est pas là pour le contempler de loin sans oser y toucher comme dans un musée : plutôt pour (…) Lire la suite« Déjà c’est « Phèdre ! » avec un point d’exclamation. Histoire de bien montrer à ce classique qu’on n’est pas là pour le contempler de loin sans oser y toucher comme dans un musée : plutôt pour le secouer, le dérouter, le piquer à vif. Pour le mettre dans le ton de l’époque, parce que les classiques ne devraient pas n’être abonnés qu’à la poussière et aux siècles fanés. »
NOVA
Avec Romain Daroles - Assistant à la mise en scène Mathias Brossard - Lumières Stéphane Gattoni
Production 2b company
Production déléguée Théâtre Vidy-Lausanne
Avec le soutien Ville de Lausanne ; Loterie Romande ; Pour-cent culturel Migros ; Hirzel Stiftung ; CORODIS
Une fondation privée genevoise : Pro Helvetia, Fondation suisse pour la Culture
La 2b company est au bénéfice d’une convention de soutien conjoint Ville de Lausanne et Canton de Vaud